"Persécution" : un idéaliste persécuteur et persécuté
di Jean-Luc Douin Le Monde
Une rame de métro bondée. Une femme faisant la manche se met à fixer une voyageuse, qui a le malheur de soutenir son regard et se prend une paire de gifles, à la stupéfaction des citadins alentour. La violence de cette scène inaugurale donne le ton du film de Patrice Chéreau, âpre et dénué de complaisance, en même temps qu'elle cerne le profil du personnage - témoin de la scène - dont Persécution est le portrait : un type irascible, brutal, agressif, magistralement interprété par Romain Duris.
Il est tentant de se dire qu'après Intimité (2000) et Gabrielle (2005) Chéreau affiche décidément une prédilection pour les histoires de couples, mais, paradoxalement, c'est plutôt à L'Homme blessé (1983) qu'il faut peut-être le relier, en ce qu'il trahit une fascination pour quelqu'un qui vit une passion amoureuse dans le malheur. [...]
di Jean-Luc Douin, articolo completo (4420 caratteri spazi inclusi) su Le Monde 9 dicembre 2009